La dénomination des plantes
(Par soucis de simplification et de compréhension, cet article se limite à expliquer les éléments les plus usuels ; d’autres niveaux supérieurs existent : règne, embranchement, classe et ordre.)
Outre les noms vernaculaires, tout au long du temps (même bien avant l’Antiquité), des cultures et des géographies (de l’Orient à l’Occident, du Nord au Sud), les Hommes ont tenté de classer les êtres vivants, dont les plantes.
Pour que les jardiniers, paysagistes et autres botanistes du monde se comprennent, une nomenclature (en latin) a été mise en place pour éviter les confusions, et qui est maintenant universellement utilisée :
- Carl von Linné, (Carl Linnaeus) un naturaliste suédois a établi un système binomial (Genre et espèce) dans une publication en 1753;
- Michel Adanson a publié le point de départ du classement par Familles en 1763.
Pour quoi faire ?
Le principe est de regrouper des végétaux aux caractères communs, classement qui se fait en « entonnoir » (clés de détermination), pour être de plus en plus précis sur les éléments et communs, et différents.
Mais aussi pour
- faciliter la communication et l’échange d’informations entre scientifiques du monde entier ;
- identifier de manière précise et unique chaque espèce (éviter la confusion) ;
- classer : cette organisation aide les scientifiques à comprendre l’histoire évolutive des plantes et à prédire les caractéristiques des plantes non étudiées sur la base de leur classification ;
- conserver : le système universellement reconnu pour identifier les plantes, les efforts pour protéger les espèces en danger peuvent être mieux coordonnés à travers les frontières internationales.
Les FAMILLES (à ce jour 293 sont dénombrées) regroupent les Genres (7476 décrits à ce jour), chacun étant divisés en espèces, qui peuvent être précisées par des ‘cultivars’. La succession de ces noms est la carte d’identité de chaque plantes découvertes à ce jour.
Détails :
FAMILLE : groupe d’un ou plusieurs Genres, qui ont des caractéristiques communes.
Genre : c’est la première partie du nom et est toujours écrit avec une majuscule.
espèce : deuxième partie du nom, écrit en italique.
‘cultivar’ : parfois placé après l’espèce, écrit entre guillemets simples.
Les ‘cultivars’ sont souvent le résultat d’efforts d’horticulture et d’agriculture humains, alors que les rangs taxonomiques comme les espèces, sont généralement utilisés pour les groupes de plantes qui se sont naturellement différenciés dans la nature.
Exemple : carte d’identité du Lilas des Indes ‘Bergerac’
FAMILLE : LYTHRACEAE
Genre : Lagerstroemia
espèce : indica
‘cultivar’ : ‘Bergerac’
Il est important de noter que ces noms sont souvent basés sur le latin ou le grec, mais ils peuvent également faire référence à des personnes, des lieux, des caractéristiques de la plante, ou presque n’importe quoi que le découvreur de la plante souhaite commémorer.
Un peu à part : les hybrides…
- Hybride interspécifique : résultat du croisement de deux espèces différentes dans le même Genre. Il est dénommé par la lettre « x » entre les deux termes.
Exemple : Helleborus niger x orientalis (alias Helleborus x lemonnierae, du nom de son créateur…) est un croisement de Helleborus niger (rose de Noël) et de Helleborus orientalis (rose de la mi-Carême).
- Hybride intergénique : résultat du croisement de deux plantes de Genres différents. Il est dénommé par la lettre « (x) » entre parenthèses, qui fait le lien avec les deux termes.
Exemple : le Fatshedera (x) Lizei est un hybride entre un Fatsia et un Hedera.
- Hybride cultivé : souvent créé en horticulture, il est nommé comme les autres cultivars : nom placé après l’espèce ou l’hybride, entre guillemets simples.
Exemple : Rosa × hybrida ‘Peace’, rosier hybride de thé est un cultivar spécifique d’un hybride de rose.
Alex BLANDIN
Jardinier-Paysagiste
Jardiversité